Alors que la pandémie actuelle continue de faire des ravages dans le monde entier, elle a pourtant été source de réflexion concernant la préservation de l’environnement et de la biodiversité.
À l’occasion de la Journée Mondiale de la Terre, nous vous proposons de découvrir les cinq bonnes nouvelles pour la planète énoncées par Brut.
1. LE LYNX IBÉRIQUE ÉCHAPPE À L’EXTINCTION
Le lynx ibérique a longtemps été considéré comme le félin le plus menacé au monde. En Espagne et au Portugal, il est aujourd’hui sauvé de l’extinction.
Pour enrayer la disparition du lynx, plusieurs mesures ont été mises en place.Des espèces élevées en captivité ont par exemple été réintroduites dans la nature. Pour sauvegarder leur habitat naturel, WWF a notamment agi en insistant auprès des autorités pour mettre fin au déboisement illégal qui détruit les forêts vierges.
Par ailleurs, l’association a créé des corridors écologiques pour permettre aux lynx de se déplacer d’une zone naturelle à une autre ainsi que des tunnels pour qu’ils puissent traverser en toute sécurité les routes très fréquentées.
Un travail de sensibilisation s’est lui aussi opéré afin de préserver l’espèce de la chasse et informer les populations concernées qu’elles n’avaient plus rien à craindre de la cohabitation avec le lynx. Aujourd’hui, on compterait plus de 1000 lynx dans l’ensemble de la péninsule.
2. L’ARRÊT DU TORCHAGE DE GAZ
Dans la forêt amazonienne, un tribunal a décidé de condamner les torchères à gaz. Véritable gaspillage d’énergie, le torchage du gaz a des conséquences extrêmement négatives sur l’environnement.
Cette technique consiste à brûler à très haute température des rejets de gaz naturel issus de l’exploitation pétrolière, dans le but de les éliminer.
Depuis 2020, la pratique est au cœur d’un débat juridique opposant l’État équatorien et neuf plaignantes. Pour faire cesser cette activité, elles dénoncent la négligence de l’État qui ne permet pas l’utilisation de technologies respectueuses de l’environnement. Les plaignantes revendiquent par ailleurs leur droit de santé pour vivre dans un environnement sain et équilibré.
Une cour de justice locale a finalement ordonné la suspension du torchage de gaz. L’Équateur compterait plus de 4500 torchères en Amazonie. Cette décision pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays d’au moins 24%.
3. L’ACCÉLÉRATION DU VÉLO
En Europe, la crise sanitaire a entraîné une forte croissance de l’utilisation du vélo. 2020 serait-elle devenue l’année du vélo ? Outil de distanciation par excellence pour échapper à la saturation des transports, le vélo est bien le grand gagnant de l’année dernière.
Plus de 1400 kilomètres d’infrastructures cyclables ont été créés dans les villes européennes avec plus d’un milliard d’euros investis suite à la pandémie. L’objectif est de favoriser les déplacements à vélo en ajoutant plus d’espaces cyclables.
En moins de 2 ans, le cyclisme a par exemple augmenté de 22% dans la périphérie de Londres. À Paris, l’utilisation du vélo connaît un plus grand succès avec une augmentation de 70% depuis le printemps 2020.
4. LA BAISSE DE LA DÉFORESTATION EN INDONÉSIE
Depuis les premiers suivis en 1990, L’Indonésie connaît son plus bas niveau de déforestation. En 2020, 1150 km2 de forêts ont été perdus à travers le pays : c’est 75% de moins qu’en 2019.
Cette baisse s’explique grâce aux mesures mises en place par le gouvernement indonésien. Entre autres, un moratoire a été installé sur les nouvelles plantations d’huile de palme et les nouveaux permis de construire sont désormais interdits pour défricher les forêts primaires.
D’autres facteurs ont également joué sur ce taux bas de déforestation. L’année pluvieuse a permis de réduire considérablement le nombre d’incendies. Tout comme la crise sanitaire ainsi que la baisse des prix de l’huile de palme qui ont permis de préserver les arbres de l’Indonésie.
5. LE RETOUR DE L’AKALAT À SOURCILS NOIRS
Toujours en Indonésie, sur l’île de Bornéo, un oiseau n’avait pas été observé dans la nature depuis plus de 170 ans. Il s’agit de l’akalat à sourcils noirs qui avait été découvert en 1843.
Depuis, l’animal n’a plus donné signe de vie, laissant penser qu’il avait disparu. Mais en Octobre 2020, deux habitants de Bornéo ont photographié l’oiseau. Les recherches sur le sujet ont permis aux ornithologues de conclure qu’il s’agissait bien de l’akalat à sourcils noirs !