La ville de Paris organise dimanche 19 septembre prochain la septième édition de la journée sans voiture. Désormais rebaptisée “Paris Respire sans voiture”, cette journée vise à interdire de 11h à 18h les voitures afin d’inviter les Parisiens à découvrir la ville sous un nouveau jour.
Comme les précédentes éditions, l’ensemble du territoire ; parisien hors périphérique ; devra être réservé aux circulations non polluantes. Vélo, rollers, trottinettes, skateboards, piétons et usagers des transports en commun pourront donc circuler librement. L’occasion de s’interroger sur nos modes de transports de demain : seront-ils plus respectueux de l’environnement ?
UNE PRISE DE CONSCIENCE COLLECTIVE
Désormais, les Français sont plus enclins à adopter un moyen de transport plus propre. 90% souhaitent pouvoir réduire l’impact environnemental de leurs déplacements selon un sondage Ipsos pour Vinci Autoroutes paru en juillet dernier.
L’enquête révèle également que 54% des Français estiment que leurs modes de déplacements ont des impacts négatifs sur la planète.
L’ÉMERGENCE DE L’ÉLECTRIQUE
Avec l’arrivée de la crise sanitaire, la part des véhicules hybrides et électriques a triplé en 2020, au dépens des motorisations diesel et essence.
Près de 111 000 nouvelles voitures zéro émission ont circulé sur les routes en 2020. La Renault ZOE prend la tête des ventes et atteint la neuvième place toutes motorisations confondues.
Si seulement 4% des actifs déclarent posséder un véhicule électrique, 1 personne sur 5 prévoit d’en acheter d’ici 5 ans (20%). Pour 73% d’entre eux, un bonus à l’achat beaucoup plus important pourrait les inciter à faire l’achat d’une voiture électrique. De même, la multiplication des bornes de rechargement constitue pour 68% des sondés un critère de motivation à l’achat.
Aux États Unis, Joe Biden souhaite que d’ici 2030 la moitié des voitures vendues soient sans émissions, qu’elles soient électriques, hybrides rechargeables ou à hydrogène. Une initiative qui permettrait à l’Amérique de dépasser la Chine qui produit et vend déjà à marche forcée, tout en contribuant à la crise climatique.
LA VOITURE TRADITIONNELLE LARGEMENT UTILISÉE
Pour autant, le transport principal des Français reste la voiture individuelle, utilisée à 65% pour partir travailler, et à 69% pour partir en vacances. Près de 9 actifs sur 10 affirment avoir gardé le même mode de transport qu’avant la crise sanitaire. Un chiffre qui s’explique notamment par le lieu d’habitation des actifs qui vivent à 91% dans une zone péri-urbaine, dans laquelle les transports en commun sont moins développés.
Souvent perçus comme étant contraignants, les véhicules électriques sont loin de faire l’unanimité. En plus de leur prix plus élevé, les voitures électriques nécessitent d’être rechargées, ce qui constitue un frein à l’achat pour les personnes interrogées :
- 56% attendent des vitesses de charge plus rapides
- 38% veulent des tarifs de rechargent plus avantageux
- 31% regrettent le manque de bornes de recharge sur l’autoroute
- 68% souhaitent que les bornes de rechargement se multiplient.
Aujourd’hui, seulement 31 000 bornes électriques sont installées dans toute la France. Le gouvernement prévoit un objectif de 100 000 bornes à la fin de l’année.
64% des sondés craignent un phénomène de “panne sèche” en raison du manque de bornes électriques de rechargement.
Vous ne pourrez donc pas circuler en voiture ou à bord de votre deux-roues motorisé ce dimanche dans les rues de Paris. À noter que les bus, véhicules de secours, taxis et VTC seront autorisés à rouler à une vitesse maximum fixée à 30 km/h.
Si vous voulez vous déplacer, vous aurez le choix entre le vélo, la trottinette, le skateboard, les rollers, ou tout simplement vos jambes !
