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Adieu le plastique !

By 26/05/2021Blog

Le plastique à usage unique continue d’envahir notre quotidien. 

Léger et bon marché, ce matériau s’est imposé au fil du temps comme un matériau privilégié, en particulier en ce qui concerne nos emballages.

Alors que sa consommation fait des ravages dans le monde entier, le gouvernement français a décidé de stopper peu à peu son utilisation afin d’entamer une démarche zéro plastique d’ici 2040.

LE BOOM DES EMBALLAGES PLASTIQUES

Chaque année, la France utilise 4,87 millions de tonnes plastiques. Un chiffre qui classe le pays parmi les principaux consommateurs de cette matière en Europe. Cela représente plus de 70 kilos de plastique par Français et par an !

La source majeure de plastique concerne nos emballages alimentaires (45,5% selon l’Atlas du Plastique). Les emballages sont donc responsables de près de 60% des 3,5 millions de tonnes de déchets plastiques générés chaque année. D’autant plus que leur taux de recyclabilité n’est possible qu’à seulement 26%.

Mais alors, que deviennent ces déchets ? 

Il existe plusieurs modes de traitement des déchets plastiques : la mise en décharge, l’incinération et le recyclage. 42% des déchets plastiques français sont incinérés et 35% d’entre eux sont mis en décharge.

DES RÉPERCUSSIONS NOCIVES

Les conséquences de la pollution plastique sur l’environnement n’est plus un secret pour personne. En revanche, son incidence sur notre santé est bien moins connue.

Notre corps est exposé à des produits chimiques et à des microplastiques toxiques à chaque stade du cycle de vie du plastique. Extrêmement polluantes, ces matières chimiques pénètrent directement dans notre corps. Plus de 170 produits nécessaires à l’hydrofracturation sont connus pour être cancérigènes, pour entraîner des troubles de la reproduction ou du développement, ou pour nuire au système immunitaire.

Les femmes sont plus affectées que les hommes par le plastique car leur corps réagit différemment aux toxines. Par ailleurs, les produits d’hygiènes féminins comme les serviettes hygiéniques et les tampons contiennent des substances chimiques qui ont un effet potentiellement grave sur la santé sur le long terme.

La pollution du sol fait elle aussi des ravages. On estime sa contamination comme étant 4 à 23 fois plus élevée que celle de la mer. Les déchets plastiques atterrissent directement dans les champs pour ensuite s’introduire dans notre système alimentaire. 

Comment expliquer que les consommateurs ne soient pas au courant de ce phénomène ? Peu de recherches se sont intéressées à la quantité de plastique qui entre en contact avec les sols. Pour autant, ces particules invisibles contenues dans nos aliments ou dans l’eau des bouteilles plastiques entrent dans notre organisme sans que nous ne connaissions les conséquences.

LA LOI ENTI-GASPILLAGE

Pour réduire considérablement la production et la consommation de plastique jetable, le gouvernement a décidé de supprimer peu à peu certains emballages.

Gobelets, couverts, pailles, touillettes, confettis, boîtes de restauration rapide… Bientôt, ils ne seront plus en plastique à usage unique !

Le 10 février 2020, l’Etat a pris des mesures concrètes grâce à la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Cette nouvelle loi fixe pour objectif d’atteindre la fin de la mise sur le marché des emballages en plastique à usage unique d’ici 2040.

Depuis le 1er janvier 2021, la vente et la mise à disposition de certains produits en plastique sont progressivement interdites. Après avoir accordé une tolérance pour écouler les stocks commandés avant 2021, les industriels devront désormais trouver des alternatives plus écologiques. 

Cette interdiction concerne les pailles, couverts jetables, touillettes, couvercles des gobelets à emporter, boîtes en polystyrène expansé, piques à steak, tiges pour ballons, confettis et tous les objets en plastique oxo dégradable. 

LES MESURES PHARES

La loi anti-gaspillage prévoit la fin progressive du plastique à usage unique à travers six grandes étapes :

  1. En finir avec le plastique jetable
  2. Rendre le tri plus efficace
  3. Interdire l’élimination des invendus
  4. Créer un indice de réparabilité
  5. Vendre les médicaments à l’unité
  6. Cesser l’impression des tickets de caisse

En 2021, le but est de réduire, de réemployer et de recycler les emballages à usage unique. Pour cela, il s’agit de déployer les dispositifs de vracs, de limiter le suremballage plastique et d’interdire la distribution de bouteilles d’eau plastique dans les entreprises.

En 2022, le gouvernement prévoit d’interdire les fontaines à eau dans les espaces publics tout comme le suremballage plastique des fruits et des légumes de 1,5kg, des sachets de thé et jouets en plastiques distribués gratuitement dans les fast-food.

De 2023 à 2024, les mesures se durcissent avec l’interdiction d’utiliser de la vaisselle jetable dans les fast-food pour les repas servis sur place et de vendre des dispositifs médicaux contenant des microplastiques.

En 2025, les laves-linge neufs seront dotés d’un filtre à microfibres plastiques.

LES ATTENTES DES CONSOMMATEURS

Avec 320 millions de tonnes produites chaque année, la lutte contre le plastique fait rage. Les consommateurs ne sont pas dupes, ils attendent davantage de la part des industriels pour réduire l’utilisation du plastique à usage unique.

Une étude Tipa Corp révèle que 83% des consommateurs s’accordent sur le fait que l’industrie ne fait pas assez pour lutter contre le suremploi du plastique. 62% d’entre eux révèlent même pouvoir payer plus cher pour un produit si celui-ci est conditionné dans un emballage sans plastique.

Aujourd’hui, les marques et l’industrie du commerce de détail doivent faire plus d’efforts, au risque de perdre leur clientèle. Près de la moitié des répondants estiment que l’impact environnemental des emballages devrait être la priorité numéro une des distributeurs.

Au-delà de leurs attentes, les sondés ont affirmé être prêts à changer leurs propres habitudes à 61%. L’enquête révèle également que les consommateurs sont ouverts à de nouvelles solutions d’emballage comme les alternatives compostables.

LES EFFORTS DES DISTRIBUTEURS

La lutte contre le plastique jetable semble se généraliser depuis plusieurs années dans la grande distribution. 

Dans les supermarchés, l’achat de vrac ou à la coupe se développe de plus en plus. 

Le groupe Casino a annoncé tester dans les distributeurs Franprix la vente en vrac de certaines marques pour des prix inférieurs ou égaux à ceux des produits emballés. 

Depuis le 20 avril 2020, Michel et Augustin ont investi le réseau de vrac Day by Day. Dans le cadre de sa promotion de biscuits apéritifs au fromage, la marque se donne pour objectif de lutter contre le suremballage de ses produits afin de répondre au mieux aux attentes des consommateurs.

Du côté des distributeurs aussi les choses changent !

Intermarché poursuit sa lancée en se donnant pour objectif d’atteindre 100% de ses emballages recyclables dès 2025. L’occasion de mettre l’accent sur le packaging avec une réduction de 1300 tonnes par rapport à l’année précédente.

E.Leclerc souhaite supprimer l’équivalent du volume de l’Arc de Triomphe et demi de polyester par an en utilisant des emballages réutilisables et recyclables en 2022. Une solution qui permettrait d’écarter 250 tonnes de polystyrène de sa filière marée.

Carrefour déclarait en septembre dernier avoir supprimé le plastique de 440 articles de sa propre marque. Dans le cadre son opération “Le Défi Zéro Plastique”, l’enseigne vise à sensibiliser le consommateur à la réduction des déchets plastiques.

Elle s’est également associée à L’Oréal et TerraCycle pour le recyclage des emballages de produits de beauté. Depuis le 18 mars, des bornes présentes dans les hypers Carrefour permettent d’y déposer les emballages cosmétiques usagés, quelque soit la marque concernée. Carrefour vise 100% de recyclabilité sur tous ses produits d’hygiène à l’horizon 2025.

Auchan dit lui aussi non au plastique à usage unique pour ses rayons boucherie et poissonnerie. Depuis mars, l’enseigne favorise les barquettes en plastique recyclé. Elle annonce qu’à terme, 55 millions de barquettes classiques sont amenées à disparaître, soit une économie de 1 100 tonnes de plastique par an.

Dans les rayons viennoiseries, certaines enseignes suppriment les boîtes en plastique. Carrefour a remplacé les fameuses boîtes plastiques par du carton. Un point négatif d’un point de vue commercial puisque les viennoiseries ne sont plus visibles par le consommateur… 

Pour faire face à ce problème, Système U est en train de développer des emballages dont le plastique est éliminé à 97%. Une solution plus écologique par rapport au plastique jetable, et qui a le mérite de conserver la visibilité des produits.

DE NOUVELLES ALTERNATIVES

Enfin, des nouveaux produits comme les savons solides et les bouteilles consignées permettent peu à peu d’instaurer la démarche du zéro plastique.

Chez Rangoon, la réduction du plastique à usage unique est au cœur de nos engagements. L’agence a recommandé aux Fromages Suisse d’offrir à ses consommateurs une prime inédite grâce à un emballage personnalisé et réutilisable. Une solution écologique pour dire adieu au plastique !

Brita incite les individus à réduire leur usage de plastique unique au quotidien en proposant des alternatives plus respectueuses de l’environnement.  Dans le cadre de son opération “Chaque geste compte” en collaboration avec Rangoon, la marque s’engage à reverser 1€ à l’association No Plastic In My Sea pour l’achat d’une gourde, d’une carafe ou d’une bouteille. Si vous aussi vous souhaitez lutter contre l’invasion de plastique, adoptez le geste Brita !

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